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Trop de distractions ? Votre bureau fonctionne peut-être mal

Cet article explore l’impact des distractions sur notre productivité et nos fonctions cognitives. Nous discutons des moyens de réduire les perturbations et recommandons des ajustements de l’environnement de travail susceptibles d’améliorer la concentration.

Qu’est-ce que la distraction ?

La distraction est tout ce qui détourne notre attention de l’endroit où nous voulons la porter. Elle se présente sous deux formes : sensorielle et émotionnelle. S’il est facile d’imaginer comment le bruit perturbe notre productivité, nous sous-estimons souvent les effets des distractions émotionnelles, telles que les tensions au sein d’une équipe. Ces deux types de distractions nous empêchent d’atteindre un état de fluidité qui nous permet de nous immerger totalement dans notre travail.

Pourquoi les distractions sont-elles un problème ?

Les distractions posent un problème de performance important, car elles affectent divers aspects de nos capacités cognitives. Chaque moment passé à réfléchir aux odeurs ambiantes, aux fluctuations de température ou aux perturbations visuelles est du temps perdu par rapport à ce que vous aviez prévu de faire. Des études montrent que lorsque nous sommes stressés, notre cerveau exige 12 % d’énergie en plus pour fonctionner de manière optimale, ce qui laisse moins de ressources cognitives pour les tâches nécessitant une concentration profonde ou une pensée abstraite.

Quel est l’impact des distractions sur les différentes personnes ?

L’évolution nous a appris à nous laisser distraire. Attirer rapidement notre attention sur des informations nouvelles et potentiellement menaçantes fait partie de notre instinct de survie. Cependant, la sensibilité aux distractions et la manière dont elles vous affectent varient d’une personne à l’autre, selon que vous êtes plus hypersensible ou hyposensible.

Certaines personnes remarquent à peine les activités de fond, comme le passage de collègues, tandis que d’autres les trouvent frustrantes. Nos réactions aux stimuli sensoriels influencent notre comportement, nous amenant à rechercher ou à éviter des environnements différents.

La gestion de nos réponses aux stimuli sensoriels, connue sous le nom d’autorégulation, peut être active (nécessitant un effort conscient) ou passive (automatique). Les entreprises doivent comprendre ces réactions et concevoir des espaces de bureau qui s’y adaptent.

Managing our responses to sensory input, known as self-regulation, can be either active (requiring conscious effort) or passive (automatic). Businesses need to understand these responses and design office spaces that accommodate them.

Comment gérer les distractions au bureau

La recherche indique que les schémas de traitement sensoriel sont uniformément répartis dans la population générale et qu’il n’existe pas de style dominant. Nous devrions donc créer des environnements de travail adaptés à toute une gamme de préférences sensorielles. Voici comment vous pouvez gérer efficacement les distractions en répondant à différents besoins :

  • Passivité sensorielle :
    • Pour ceux qui recherchent la stimulation, mais qui ne remarquent l’apport sensoriel que lorsqu’il devient intense, créez des espaces énergiques tels que des bancs d’équipe ou des zones de repos. Ces espaces doivent favoriser la camaraderie grâce à la proximité et à la collaboration. Equipez-les de postes de travail agiles, y compris de bureaux réglables pour s’adapter aux différentes tâches et préférences.
  • Recherche sensorielle :
    • Les personnes qui s’épanouissent dans l’engagement sensoriel bénéficieront d’espaces ouverts et animés où le niveau d’activité est élevé. Incorporez des éléments interactifs tels que des salles de jeux ou des salons pour promouvoir l’engagement. Aménagez des zones de collaboration avec des bureaux debout, des tableaux blancs et des meubles flexibles pour encourager le mouvement et l’interaction sociale.
  • Sensibilité sensorielle :
    • Les personnes souffrant de sensibilité sensorielle ont besoin d’espaces qui les aident à gérer leurs stimuli sensoriels. Proposez des bureaux ou des postes de travail calmes et isolés dans des coins tranquilles pour offrir une retraite paisible par rapport à l’environnement de bureau trépidant.
  • Aversion sensorielle :
    • Pour les personnes qui sont facilement submergées par les stimuli sensoriels, il convient de concevoir des salles ou des modules de travail silencieux, idéaux pour un travail sans interruption impromptue. Ces espaces doivent être équipés d’une isolation phonique, d’un éclairage réglable et de sièges confortables. Envisagez également d’y installer des bibliothèques ou des coins lecture propices à la concentration.

Les distractions au travail sont-elles toujours une mauvaise chose ?

Les distractions et les interruptions sont souvent mises dans le même sac. Pourtant, les neurosciences les distinguent nettement. Les « distractions » sont des informations non pertinentes que notre cerveau doit filtrer, tandis que les « interruptions » requièrent notre attention et nous incitent à agir. Les distractions sont-elles toujours nuisibles ? La réponse est nuancée.

Les interruptions peuvent être bénéfiques. Par exemple, elles peuvent nous alerter sur quelque chose d’important qui nécessite une attention immédiate, comme un collègue qui demande de l’aide. Dans ce cas, les interruptions sont utiles : elles nous aident à nous adapter à des circonstances changeantes et à hiérarchiser les tâches de manière efficace. En revanche, les distractions sont généralement considérées comme un problème. Elles détournent notre attention d’une tâche sans apporter d’avantages significatifs et ont tendance à avoir un impact négatif plus constant sur nos performances cognitives.

Comprendre cette distinction peut nous aider à gérer notre environnement et notre attention de manière plus efficace. En fin de compte, notre capacité à rester concentré et productif s’en trouve améliorée.

Pourquoi votre équipe doit-elle comprendre l’aménagement de votre lieu de travail ?

Une stratégie efficace de gestion du changement apprend aux employés comment le lieu de travail est conçu pour minimiser les distractions et comment l’utiliser de diverses manières pour améliorer leur productivité personnelle. Cette approche aide les personnes à maximiser leur potentiel sur le lieu de travail et les dote des outils nécessaires pour minimiser les distractions. Sans une stratégie bien définie, les organisations risquent l’inefficacité et la frustration des employés en raison de perturbations fréquentes.

Découvrez maintenant comment la gestion du changement peut améliorer vos efforts de transformation de l’entreprise.

Auteur
Sophie Foster

Associate, Workplace Strategy

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